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CULTURE

La culture des trois îles, bien que semblable, reste cependant différente sur chacune des îles. Les Comoriens ont une forte tendance à se regrouper par communauté d'origine et de village.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
6 juillet Fête de l'Indépendance Sherehi Ya Wuhuru Wa Massiwa Proclamation de l'indépendance 6 juillet 1975 reconnue plus tard par la France.

Langues

Le système éducatif, judiciaire et administratif utilise les langues arabe et française. Il est envisagé cependant de passer le cours préparatoire (deux ans, CP1 et CP2) dans les différentes langues locales (une par île) afin de faciliter l'alphabétisation. Les médias audiovisuels nationaux utilisent principalement le shimassiwa, dans ses différents dialectes, la presse écrite est en arabe et français. RFI est diffusée en FM dans les principales villes, et les chaînes de télévision françaises par satellite sont les plus regardées. Il y a des alliances franco-comoriennes (Alliance française) à MoroniFomboni et Mutsamudu et des CLAC (Organisation internationale de la francophonie) dans une quinzaine de localités.

Traditions et coutumes

On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement traditionnel : lesso, chiromanie (châle), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle (samoussaembrevade, curry, mardouf) ainsi que dans quelques rites de la vie quotidienne (la prière, les repas...). La société est matrilinéaire à la Grande Comore et à Mohéli, tandis qu'à Anjouan la filiation est indifférenciée. En Grande Comore, le grand mariage (arabe, عادة, 'adâ, coutume; shingazidja âda) est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet évènement social est à l'origine de la grande précarité sociale de l'île et de la corruption généralisée d'un côté, mais d'une forte cohésion sociale et des revenus importants de la diaspora, de l'autre. On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vêtements officiels du mariage).

  • Danses traditionnelles : le sambé, chigoma, djalico, toirabou, etc.
  • Nourriture : madaba, ntsouzi, madjimbi, ntsambou, goudougoudou, siniya, foutra.

Faune, flore et environnement

Vingt-deux espèces d'oiseaux sont propres à l'archipel, et dix-sept d'entre elles sont limitées à l'Union des Comores. Il s'agit notamment de :

Une des principales menaces sur l'environnement terrestre à l'heure actuelle est la déforestation, qui entraîne la disparition des espèces sauvages, mais aussi la fragilisation du sol (créant coulées de boues et glissements de terrain lors des grandes pluies), ainsi qu'une moins bonne rétention d'eau dans les sols, créant des sécheresse préoccupantes (plus de la moitié des cours d'eau comoriens se sont asséchés depuis les années 1950)54.

En partie en réponse à des pressions internationales dans les années 1990, les gouvernements sont devenus plus préoccupés par l'environnement. Des mesures ont été prises non seulement pour préserver la faune rare, mais aussi pour enrayer la dégradation de l'environnement, notamment sur Anjouan densément peuplée. Plus précisément, afin de minimiser l'abattage des arbres pour le carburant, le kérosène est subventionné, et des efforts sont en cours pour remplacer la perte de la couverture forestière causée par la distillation de l'ylang-ylang pour le parfum. Le Fonds de soutien au développement communautaire, parrainé par l'Association internationale de développement (IDA, une filiale de la Banque mondiale) et le gouvernement comorien, s'emploie à améliorer l'approvisionnement en eau dans les îles aussi. En dépit de cela, la situation est devenue critique sur l'île d'Anjouan, où 80 % de la forêt a été coupée entre 1995 et 2014 et où la plupart des fleuves se sont asséchés54.